Page:Matter - Schelling, 1845.djvu/154

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Dieu logique, et qu’il demanda un Dieu réel à la raison pratique, c’est-à-dire au sens moral. M. de Schelling, ne voulant pas de cette autorité, n’avait que celle de la révélation, c’est-à-dire la raison guidée par les textes sacrés et les traditions antiques, car c’est là ce qu’il entend par sa philosophie delà révélation. Voyons maintenant ce qu’il trouve dans cette philosophie positive, qui vient compléter sa première doctrine, la philosophie négative, sur la substance de Dieu.

Il y trouve, d’abord, un Dieu primitif, existant dans un temps antérieur à celui que conçoit la pensée, et cette partie de sa théorie est importante comme point de départ, mais ce n’est pas celle où la révélation l’a le mieux guidé. Au contraire, cette théorie est une de celles pour lesquelles il a le plus consulté Spinosa, et celle de toutes où il emploie davantage ces termes allemands si commodes, qu’on regrette de ne pas avoir à sa disposition dans d’autres langues lorsqu’on se trouve un peu en défaut de lumière, mais qui sont si vagues et si trompeurs