Je ne prétends pas non plus offrir un écrit
d’un grand intérêt. Chacun sait ce qu’est la vie
d’un philosophe allemand ; chacun se fait une
idée de l’attrait que peuvent présenter ses travaux,
et j’ajoute des clartés que doit rayonner
sa terminologie.
Sous ce dernier rapport, Schelling et Hegel passent même un peu la mesure d’obscurité qu’on est convenu de souffrir, et il est certain qu’on ne saurait sa faire comprendre parmi nous en employant leur langage. Mais puisqu’il est certain aussi que la pensée d’un homme est inséparable de la forme qu’il lui donne, pour avoir cette pensée, il faut bien la prendre et la produire dans son moule. Je devrai donc employer quelquefois la terminologie de mes deux philosophes.
C’est assez dire que je fais une œuvre difficile.
Elle n’est pourtant que difficile, elle n’est pas impossible. Je la dirais volontiers ingrate. Elle offre cependant trois problèmes qui me séduisent. Ces problèmes, les voici.