Page:Matter - Schelling, 1845.djvu/19

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D’abord, les deux philosophes qui ont commeucé pour ainsi dire par n’en être qu’un, par avoir les mêmes idées et les mêmes sympathies, ont fini par être deux, et par n’avoir plus ni leurs anciennes idées, ni leurs vieilles sympathies. Comment s’est faite cette double métamorphose ? Premier problème.

Ensuite, dès que la rupture eut éclaté, ni ces deux hommes, ni leurs disciples ne se sont plus entendus sur aucun points, pas même sur la propriété ou la part apportée par chacun à l’ancienne association. Ne l’ont-ils pas pu, ou ne l’ont-ils pas voulu ? Second problème.

Enfin ces deux penseurs qui se sont si bien démontré l’un à l’autre leur insuffisance réciproque, ont pourtant inspiré, non pas seulement à leurs disciples, mais à des hommes distingués de ce siècle, et à un philosophe étranger que je proclamerais supérieur à tous deux, s’il n’était pas mon compatriote, un enthousiasme qui ne va plus croissant, il est vrai, mais qui dure depuis plus de quarante ans. Or, on n’ins-