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Page:Matter - Schelling, 1845.djvu/192

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monde. Ses premiers pas ont été faibles, sa lumière vacillante, son action incertaine, mais progressive et méthodique, et son temps venu, il a fait son apparition décisive. Depuis cette époque, la plus grande dans les annales du développement humain, et dès son origine, le christianisme a reçu des formes diverses ; on peut demander quelle en est la plus pure. M. de Schelling, avec la liberté d’esprit qu’il doit à Dieu, et la liberté de parole qu’il doit à la parfaite tolérance de son pays, mais aussi avec la haute circonspection qui est dans son esprit, répond par une tolérante distinction. « Il n’y a pas de forme exclusive, par la raison qu’il n’y en a pas de parfaite. Il y a des formes diverses pour la diversité des temps et des tendances générales. »

« Le catholicisme est l’Église de saint Pierre. Comme cet apôtre, elle demeure un peu engagée dans l’esprit cérémonial du judaïsme. Le protestantisme est l’Église de saint Paul. Comme cet apôtre, elle est affranchie de l’esprit judaïsant et attachée au spiritualisme hellénisant. Ces