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prédilection de la forme que le christianisme présentera lorsqu’il en reviendra aux écrits de saint Jean, et particulièrement à son Évangile. Nous ne sommes pas en France assez versés dans la question du christianisme primitifs, de l’Évangile primitif, ou de la forme primitive qui fut donnée par la première génération des fidèles aux récits de la vie de leur maître, pour que ce débat ait de l’écho parmi nous. Il n’appartient pas d’ailleurs à la philosophie, et je n’ai pas à en rendre compte. Il n’a d’importance ici que sous un seul point de vue. Il montre que le premier philosophe de l’Allemagne, celui que l’on proclame le plus grand métaphysicien du siècle, n’a rien trouvé de plus sublime sur la fin d’une carrière pleine d’éclat, que d’entrer dans l’étude des textes sacrés de manière à pouvoir saisir et discuter toutes les questions qu’ils présentent. En effet, M. de Schelling sait la philologie sacrée comme la mythologie profane, et parait aujourd’hui préférer ces études à toutes les autres.