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catholique, mais la philosophie à cette époque n’était ni catholique ni protestante, et comme elle ne doit l’être nulle part, un temps viendra où elle ne sera partout qu’elle-même. M. de Schelling professa à Wurtzbourg pendant quatre ans les diverses branches de la philosophie, et y publia, en 1804, un ouvrage d’une nature délicate, la philosophie et la religion. Mais il fut sage et ne choqua personne. Son livre pouvait blesser s’il était mal interprété. Il le sentit, et en termina la préface par cet avertissement exprimé en style assez bizarre : « N’y touche pas, bélier, cela brûle. » Il n’était que sage. On le trouva complaisant. On l’accusa de servir l’obscurantisme. En effet, Schütz publia contre lui un assez mauvais pamphlet sous ce titre : De la conduite de M. de Schelling, et de la position qu’il se fait par son obscurantisme, avec pièces justificatives, Cela était tout simple : les hommes éminents ne manquent jamais d’ennemis ; les autres même en ont.

Les Fichtiens étaient irrités contre l’homme