Page:Matter - Schelling, 1845.djvu/34

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les solliciter, des propositions d’avancement. C’est ce qu’on appelle des vocations, et c’est chose si digne de la science et si flatteuse pour les savants, qu’il faudrait l’imiter ailleurs et en faire une institution, s’il était possible de faire de telles innovations dans les pays où dominent des lois plus compliquées ou des mœurs contraires. Il est des professeurs d’Allemagne qui font un peu ce que font ceux du monde entier, qui se rappellent au pouvoir ; mais il en est d’autres qui reçoivent réellement dans une carrière de cinquante à soixante ans des vocations spontanées, et il en est qui changent cinq à six fois de théâtre, ce qui ajoute à leur renommée autant qu’à leurs émoluments. Quelquefois, l’Allemagne s’avise même de passer la frontière pour recruter ses académies, et naguère encore l’université de Halle a failli nous enlever un des professeurs les plus distingués de nos provinces de l’Est. M. de Schelling fut appelé à l’université de Wurtzbourg, son second poste, dès l’an 1803. Il était protestant, Dans l’Académie qui l’appelait, la majorité était