Page:Matter - Schelling, 1845.djvu/40

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tard, mais elle l’a affranchie de tous les rapports personnels et réels, et lui a rendu la liberté nécessaire pour posséder la science positive elle-même comme science. » On voit que c’est là une traduction. Le traducteur n’a pas la prétention de rendre ces idées plus clairement que l’auteur. J’aime mieux dire deux mots sur les idées elles-mêmes.

Il est permis de travailler à une grande révolution en philosophie, mais si avancé que soit un travail de cette nature, on fait mieux de le donner que de l’annoncer. Dans aucun cas, il n’est permis à un philosophe d’annoncer la dernière révolution dans cette science ; je n’ai pas besoin de le prouver.

Il n’est pas permis non plus en saine philosophie de promettre une explication positive de la réalité, car il est impossible de tenir parole.

Ce qui vaut mieux, c’est de laisser la raison en possession de Dieu, possession dont il faudrait la féliciter, quand même on ne comprendrait pas comment elle a affranchi la raison de