Page:Matter - Schelling, 1845.djvu/41

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tous les rapports personnels et réels, et lui a donné la liberté nécessaire pour se mettre en possession de la science comme science.

Dès cette époque et pendant toute sa carrière ; le philosophe s’est appliqué, on le voit, à satisfaire l’opinion sur la question fondamentale, celle de Dieu. Cela n’était pas aisé. Mais l’excommunication de Fichte était venue récemment se joindre à cella de Spinosa pour lui en montrer la nécessité. Un instant il faillit perdre lui-même le fruit de tous ses soins. Un philosophe qui appartenait à d’autres doctrines morales que les siennes, Jacobi, écrivain d’ailleurs éminent, présidait alors l’Académie. Ce philosophe, je l’ai dit, avait été fort mal mené dans le premier journal fondé par Schelling et Hegel. Il était mal disposé pour son confrère, et bientôt il éclata entre les deux penseurs des collisions assez fâcheuses. Elles, furent d’abord concentrées dans le sein de l’Académie. Bientôt la ville de Munich et l’Allemagne tout entière en furent informées. Jacobi lui-même en appela