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une conception qui n’est pas tout à fait nouvelle, qui est au contraire très ancienne et qui remonte aux écoles grecques, que l’idéalisme de Platon admettait en quelque sorte comme le réalisme d’Aristote, comment la vieille hypothèse de l’âme du monde, peut-elle devenir la base d’une nouvelle doctrine ? Ne faut-il pas au moins lui donner un sens nouveau ?

C’est ce que M. de Schelling tâcha de faire dans trois ouvrages qui se suivirent de près et où il jeta les fondements de ce qu’il appelle la philosophie de la nature, mais ce qui n’est autre chose qu’un idéalisme objectif.

CHAPITRE XV.
La philosophie de la nature.

Les trois ouvrages en question, ce sont les Idées d’une philosophie naturelle, le Traité de l’âme du monde, la Première esquisse d’une philosophie de la nature. A voir tant d’écrits, on eût dit qu’il n’y avait qu’à prendre. Cependant, cela ne suffit pas, et la difficulté qu’é-