Page:Matter - Schelling, 1845.djvu/96

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parfaite conscience l’idée de son déploiement.

À ce sentiment il s’en joindra même un autre, la certitude que l’idée en vertu de laquelle s’est fait le développement de cette subjectivité, de l’homme par exemple, n’est autre chose que son instinct interne, la destinée qu’il porte en son essence et en sa puissance naturelle, (sa destinée essentielle et potentielle) avec la nécessité et le devoir de devenir ce que la nature veut qu’il devienne. Il se révèle donc, dans les individus comme dans le grand Tout, une loi qui se fait reconnaître comme une irrésistible activité, une nécessité interne. Faut-il s’en effrayer ? Cette nécessité est-elle la fatalité ?

CHAPITRE XVI.
La nécessité et la liberté.

Le développement interne n’est une nécessité que sur ce degré inférieur de l’existence. Il ne l’est d’ailleurs qu’autant qu’il est considéré comme un phénomène objectif par un sujet qui lui est étranger. Transporté sur une échelle