Page:Matton - Le croyant, 1852.djvu/9

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 6 —

long et pénible labeur et les fruits des travaux du père de leurs pères, ô frères, puisse le Croyant vous inspirer quelques pensées salutaires et vous rendre plus dociles à la voix d’une aimable consolatrice qui a des remèdes pour toutes les douleurs !

Revenez à nous, revenez à nous ; abjurez de révoltantes doctrines. Ce que vous appelez philanthropie, nous l’appelons Charité ; c’est la bienfaitrice des infortunés. Frères, venez vous éclairer aux rayons vivifiants de notre beau soleil, du soleil de la Foi ; venez, ils ranimeront votre courage et vos espérances ; venez, et alors vous connaîtrez le bonheur, le seul qu’il soit donné à l’homme de goûter en l’exil de la terre. Ah ! si nous pouvions captiver votre sympathie ; si nous pouvions, même pour une faible part, contribuer à ramener la paix dans les empires et surtout dans vos cœurs, nos efforts seraient dignement récompensés.

Pardonnez si, quelquefois, mais sans intention, nous avons pu vous offenser par la rigueur de notre langage. Croyez-le bien, nous avons écrit ces vers sans colère, sans haine et sans esprit de parti, mais en obéissant à des convictions profondes et à de bonnes et loyales intentions ; car nous avons horreur de l’hypocrisie, quel que soit le voile sous lequel elle se cache ; le vrai Croyant ne doit point l’aimer : que ceux-là mêmes qui ne partagent pas nos convictions, nous jugent donc sans partialité, et qu’ils sachent bien que si nous détestons les mauvaises doctrines, nous aimons cependant tous les hommes, car tous les hommes sont nos frères.

Si nous parvenons à captiver l’attention de quelques âmes, de ces âmes soucieuses, qui déplorent avec nous les malheurs de notre époque ; si nous sommes assez heureux pour ajouter une