Page:Maturin - Bertram, trad. Taylor et Nodier, 1821.djvu/122

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visage. Ne me trahis pas ; je me repens ! ne me, trahis pas ; tu ferois mourir mon mari ! ne me trahis pas, tu ferois mourir mon enfant, mon petit enfant qui m’aime !…

Clotilde.

Femme infortunée ! La honte vous a fait tomber aux pieds d’une de vos femmes ! Levez-vous, levez-vous. Comment pouvez-vous cacher votre fatal secret ? Ces yeux fixes et enflammés, ces mains jointes….

Imogène.

Oui, quand même je serois sans traits, immobile comme le marbre, il y a dans ce cœur une voix qui accuse et qui crie !…. Lorsque j’étois innocente encore, si l’austérité de mon époux m’avoit refusé le pardon, mon cœur pouvoit m’absoudre ; maintenant que mon cœur me condamne, à quoi me serviroit le pardon du juge que j’ai sur la terre ?