Page:Maturin - Bertram, trad. Taylor et Nodier, 1821.djvu/170

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

amassé sur nos têtes les ruines de ce château.

Bertram.

Venez et saisissez-moi, vous que la vue du sang fait sourire, car chaque goutte du mien coûteroit la vie à l’assaillant. Je suis nu, foible, affamé, ma lance est rompue. Élancez-vous, fiers champions, sur Bertram désarmé. (Il jette son poignard.) Me voilà ! liez mes bras si vous le voulez, car je viens pour me rendre, et non pas pour combattre.

Le Prieur.

Ô toi dont la grandeur orageuse jette un dernier rayon qui brille et qui éblouit encore, si près de s’évanouir, toi qui appelles à la fois l’admiration et l’anathême, pourquoi as-tu fait cela ?

Bertram.

Il m’avoit injurié : je l’ai tué. À d’autres personnes que toi je n’en ai jamais dit autant. À