Page:Maturin - Bertram, trad. Taylor et Nodier, 1821.djvu/47

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sur la montagne obscure avec Bertram ; et quand le Ciel étoit embrasé, et que la foudre qui rouloit autour d’elle menaçoit sa vie de tous les côtés, les prières ferventes de son âme étoient pour Bertram. N’est-ce pas là de l’amour ?… Oui… et c’est ainsi qu’une simple femme sait aimer.

Clotilde.

Que j’aurois voulu les voir dans les momens de leur bonheur ! Avez-vous connu cette noble dame ? Elle étoit belle sans doute ?

Imogène.

Avant que le chagrin eût fané ses joues, on dit que la bonté de son cœur embellissoit ses traits ; mais, si elle eut les grâces de la jeunesse, le désespoir a maintenant imprimé sur elle ses doigts de glace, et l’a réduite à la froide et triste immobilité d’une statue de la douleur. Dans ses jeunes années, je crois