Page:Maturin - Bertram, trad. Taylor et Nodier, 1821.djvu/48

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l’avoir entendu chanter comme l’oiseau qui fredonne les chants du soir ; mais la joie et les sourires, la grâce et la mélodie, le bonheur… tout l’a abandonnée…. Un seul être au monde ne la dédaigneroit pas, s’il la reconnoissoit ; car ses traits sont altérés, bien altérés… Mais son cœur… son cœur….

Clotilde.

Combien je voudrois voir dans toute sa tristesse cette aimable et malheureuse dame, pour la plaindre et pour l’aimer !

Imogène.

Tu ne la croirois pas malheureuse ; tout ce qui l’entoure annonce le bonheur. Elle porte des colliers d’or et des robes de pourpre. Lorsqu’elle sort, la foule de ses vassaux se prosterne sur son passage, et des pages obéissans étendent des tapis pour ses pieds. Mais on ne la voit pas dans le bois solitaire ; c’est là