Page:Maturin - Bertram, trad. Taylor et Nodier, 1821.djvu/57

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Mais dans leur affreuse détresse, ils dormoient tranquilles sous le toit de l’habitation hospitalière, ou sur la paille des cachots. Tel n’a pas été ton sommeil.

L’Étranger, d’un ton sombre.

Aurois-tu observé mon sommeil ? Que pouvois-tu recueillir des secrets de mes songes ?

Le Prieur.

Je m’inquiète peu de tes secrets ; mais, je t’en conjure, au nom du pouvoir de l’Église, pouvoir qui me donne le droit de chercher les péchés cachés dans les replis du cœur, montre-moi les blessures de ton ame ! Pleures-tu les liens sacrés de la nature ou de l’amour, rompus par la main du Ciel ? Oh, non ! ce n’étoient pas des passions tendres qui étinceloient dans tes yeux égarés sous tes paupières entr’ouvertes…. Quel est donc l’esprit malfaisant qui te tourmente ? montre-moi