Page:Maturin - Bertram, trad. Taylor et Nodier, 1821.djvu/76

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à l’homme. Je n’ai rien de tous ces biens ; je n’ai point de patrie. Et quant à ma famille, le son redoutable de la dernière trompette réveillera les cendres ensevelies de mes aïeux, avant que la trompette du héraut de la ville qui réclame les choses perdues n’ait fait retrouver son enfant égaré.

Imogène.

Je tremble de l’entendre. Il y a quelque chose de solennel dans sa voix. Les souvenirs se pressent sur mes esprits…. Puisque mes secours ni mes larmes ne peuvent te soulager, adieu ! étranger, adieu ! et quand le sentiment de ta misère te conduira au pied des autels, n’oublie pas de prier pour celle qui est encore plus misérable que toi.

Bertram.

Attendez, dame généreuse, il est important que je vous dise encore quelques mots.