Page:Maturin - Bertram, trad. Taylor et Nodier, 1821.djvu/94

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assez épais pour nous cacher ! Une caverne ouverte par la foudre, où nous pourrons disputer aux loups affamés une sanglante retraite : c’est là que nous resterons éloignés de la voix de l’homme et de l’appel du Ciel.

Le Prieur.

Ne retourne pas, je t’en supplie, à ces hommes criminels. Je ne connois que trop tes dangereux compagnons. Dans leur terrible lutte contre les vagues courroucées qui les jetèrent sur nos côtes, tout meurtris et épuisés, tandis que leurs mains affoiblies abandonnoient l’or et les vêtemens, ils saisirent leurs poignards avec l’instinct du meurtrier. Tu es le chef d’une bande qui trafique de sang.

Bertram.

Eh bien, oui ! tu connois ce qu’il y a de plus exécrable dans ma situation ! N’importe… je suis leur chef.