Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 1.djvu/10

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John songeait aux années qu’il avait passées au collége. Il y habitait une petite chambre dans les combles, au fond de la cour intérieure et n’était jamais invité à venir à la campagne, son oncle ne voulant pas payer les frais de son voyage. Il passait l’été à parcourir les rues désertes de la ville, et tous les trois mois l’épître usitée lui portait une mince, mais ponctuelle remise, accompagnée de plaintes sur les frais de son éducation, de conseils d’économie et de lamentations sur les retards des fermiers et le bas prix des terres.

À tous ces souvenirs se joignit celui des dernières paroles de son père : « John, mon pauvre enfant, je dois vous quitter. Il a plu à Dieu de vous