Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 1.djvu/153

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le réaliser. Dans les commencemens il se levait de bonne heure, marchait continuellement dans sa cellule, et profitait de toutes les occasions qu’il pouvait trouver pour jouir de l’air extérieur. Il soignait aussi sa personne par rapport à la propreté, et, avec ou sans appétit, il avalait les tristes alimens qu’on lui servait ; il trouvait même quelque plaisir à ces soins tant qu’ils furent dictés par l’espérance. Peu à peu cependant il s’y relâcha. Il passait la moitié de la journée sur son misérable grabat, y prenait souvent ses repas, refusait de se faire la barbe ou de changer de linge, et quand un rayon de soleil venait passer à travers les barreaux de sa cellule solitaire, il se retournait sur sa