Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 1.djvu/154

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dernier mot volontairement placé en entier

paille et se cachait les yeux pour ne pas l’apercevoir.

Jadis quand l’air pénétrait jusqu’à lui, il disait : « Doux zéphir ! un jour, de nouveau je te respirerai en liberté ! Réserve toute ta fraîcheur pour cette soirée délicieuse où je serai aussi libre que toi ! » Maintenant il sentait le zéphir et ne disait rien. Le gazouillement des oiseaux, le bruit de la pluie, le murmure du vent, ces sons qu’il écoutait autrefois avec ravissement, parce qu’ils lui rappelaient la nature, ne faisaient plus aucun effet sur lui.

Parfois il écoutait avec un morne et horrible plaisir les cris de ses misérables compagnons. Il devenait malpropre, nonchalant, engourdi, dégoûtant