Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 1.djvu/165

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tre semblable à eux, pour échapper à l’horrible conscience de votre misère. Quand vous les entendrez rire au sein de leurs plus terribles accès, vous vous direz : Sans doute ces misérables éprouvent quelques consolations, tandis que je n’en ai aucune. Ma santé comble mon malheur dans ces horribles lieux. Ils dévorent avidement leurs mets grossiers, que je ne touche qu’avec répugnance. Ils dorment parfois profondément, et mon repos est pire que leurs veilles. J’éprouve tous leurs maux ; je n’ai aucun de leurs soulagemens. Ils rient, je l’entends ; que ne puis-je rire comme eux ! Alors vous essayerez d’imiter leur folle joie, et cette tentative sera comme une invoca-