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Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 1.djvu/191

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Cependant tout le rivage était couvert de monde. Les rochers semblaient être animés ; mais toute assistance était impossible. Pas une chaloupe ne pouvait mettre en mer dans un temps pareil. Des cris retentissaient néanmoins d’un rocher à l’autre ; cris affreux qui annonçaient aux infortunés, à la fois, la proximité et l’impossibilité du secours. À la lumière des lanternes, ils voyaient le rivage peuplé d’habitans, dont ils étaient séparés par des vagues mugissantes, barrière insurmontable ! Ce fut dans ce moment que Melmoth se réveilla d’une stupeur horrible, à laquelle il avait été livré ; regarda autour de lui, et voyant l’attention de tant de personnes dirigée vers le même objet,