Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 1.djvu/198

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les yeux, afin que la lumière tombât en plein sur les traits du malade, elle vit briller dans ses regards le feu de la raison. Tous ses mouvemens indiquaient le retour parfait de la santé. Il demanda vivement comment il avait été sauvé ; comment la tempête s’était terminée ; si quelque personne de l’équipage avait survécu comme lui au naufrage. Quoiqu’on eût bien recommandé à la gouvernante de ne pas souffrir qu’il parlât, ni même qu’il écoutât parler, elle ne put s’empêcher de répondre à ses questions réitérées. Depuis plusieurs jours déjà elle suivait ponctuellement l’ordonnance : c’était tout ce qu’on pouvait raisonnablement exiger d’elle.