Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 1.djvu/199

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Elle commença donc sa narration, qui servit du moins à endormir profondément Melmoth avant qu’elle fût à moitié terminée. Il avait écouté le commencement avec beaucoup d’attention ; mais sa respiration prolongée fit bientôt connaître qu’il cédait à un assoupissement involontaire. Elle ne cessa pourtant pas de parler, et les images qu’elle dépeignait continuèrent pendant quelque temps à flotter vaguement devant ses yeux, sans qu’il pût néanmoins les comprendre ou les coordonner.

Le lendemain en se réveillant, il regarda autour de lui ; ses idées n’étaient pas encore bien nettes, mais il se rappelait cependant que la gouvernante lui avait parlé d’un étranger qui avait