Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 1.djvu/206

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enlacés dans les bras l’un de l’autre ; mais tous deux roides et sans connaissance. Quand on voulut les séparer, ils donnèrent quelques signes de vie, et l’étranger fut transporté à la maison de Melmoth.

« Vous lui devez la vie, » dit le prêtre quand il eut fini de parler.

« Je vais à l’instant même l’en remercier, » répondit Melmoth. Tandis qu’on l’aidait à sortir de son lit, la vieille femme lui dit à l’oreille avec un effroi qui n’était que trop visible :

« Au nom du Ciel, ne lui dites pas que vous êtes un Melmoth. Quelqu’un ayant par hasard prononcé ce nom devant lui l’autre soir, il s’est mis à battre la campagne comme un fou. »