Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 1.djvu/207

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Melmoth se rappela douloureusement, à ces mots, quelques passages du manuscrit ; mais il fit un effort sur lui-même, et se rendit à la chambre de l’étranger.

L’Espagnol était un homme d’environ trente ans, d’une belle figure et de manières prévenantes. À la gravité ordinaire à ceux de sa nation, il joignait une teinte particulière de mélancolie. Il parlait l’anglais couramment, et Melmoth lui en ayant fait l’observation, il répondit en soupirant qu’il l’avait appris à une pénible école. Melmoth changea pour lors de discours, et lui témoigna sa reconnaissance de ce qu’il lui avait sauvé les jours.

« Seigneur, épargnez-moi, » dit l’Es-