Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 1.djvu/52

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dée d’une scène aussi horrible que celle que présenta sa dernière heure. Il jura et blasphéma pour une différence de trois liards qui manquaient, disait-il, depuis plusieurs semaines dans un compte que son palefrenier lui avait fait pour le foin de son cheval qu’il affamait. Au même instant il saisit la main de John, et lui demanda les sacremens. « Si j’envoie chercher un prêtre, il me demandera de l’argent, et je n’en ai pas à lui donner : je n’en ai pas. On dit que je suis riche… regardez cette couverture ; mais cela m’est égal, si je puis sauver mon âme. » Puis croyant parler à un ecclésiastique, il ajoutait dans son délire : « En vérité, docteur, je suis très pauvre. Je n’ai jamais