Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 2.djvu/116

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guais pas moins le son étouffé, et je m’écriai : Vous sonnez la cloche pour ses funérailles, et c’est moi, moi qui suis son meurtrier !

« La communauté fut effrayée de ces exclamations si souvent répétées, et auxquelles elle n’entendait rien. On me transporta au palais de mon père à Madrid. J’étais dans le délire : je voyais à côté de moi, dans la voiture, une image qui vous ressemblait. Elle descendait avec moi aux relais, m’accompagnait dans les lieux où je m’arrêtais, et me donnait le bras pour remonter en voiture. L’illusion était si ressemblante à la réalité, que je disais aux domestiques : Arrêtez ; mon frère va venir m’aider. Quand ils me demandaient,