Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 2.djvu/120

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plus (il avait pris un air suppliant). Je veux voir mes parens. Faites en sorte que je les voie à l’instant même, ou tremblez pour la durée de votre influence dans la famille.

« À ces mots, il trembla en effet. Ce n’était pas que mon influence lui fît de l’ombrage ; mais il craignait mes passions. Il m’avait rendu fier et impétueux quand cela avait été nécessaire à ses vues ; mais il n’avait point calculé la direction extraordinaire que mes sentimens avaient prise, et il ne s’y était point préparé. Il avait cru qu’en excitant mes passions, il pourrait aussi les diriger. Malheur à ceux qui apprennent à l’éléphant à se servir de sa trompe contre leurs ennemis, sans se rappeler que,