Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 2.djvu/122

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

deux fois plus grand que lui, et que ma force est proportionnée à ma taille, le fit frémir et j’avoue que cette preuve de faiblesse physique et morale mit le comble au mépris qu’il m’inspirait. Il me précéda en tremblant à l’appartement où mon père et ma mère étaient assis sur un balcon qui donnait sur le jardin. Ils croyaient que tout était arrangé. Aussi leur surprise fut-elle extrême quand ils me virent m’élancer dans la chambre suivi du directeur, et avec un visage qui ne montrait que trop quel avait été le résultat de notre conférence. Le directeur leur fit un signe que je n’observai pas, et dont ils eurent le temps de profiter. Ils frissonnaient en me voyant pâle encore de ma fièvre,