Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 2.djvu/133

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tement. La raison me revint dans cet intervalle, mais ce fut seulement pour augmenter et ma fermeté et ma dissimulation. Je ne tardai pas à avoir besoin de l’une et de l’autre. Le douzième jour un domestique parut à la porte de ma chambre, et me dit, avec une profonde révérence, que si j’étais rétabli, mon père désirait me parler. Je le saluai non moins profondément, et le suivis comme une statue. Je trouvai mon père avec le directeur à ses côtés. Il s’avança vers moi et me parla en mots entrecoupés, qui démontraient l’effort qu’il faisait sur lui-même. Après m’avoir félicité sur mon rétablissement, il me dit : Avez-vous réfléchi sur le sujet de notre dernière conversation ? – J’y ai réflé-