Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 2.djvu/156

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

répondre. C’est malgré moi que je vous donne cet avertissement. »

Effrayé par ces paroles, et humilié au point de vouloir me rendre mes juges propices, je me levai de mon siége ; mais je m’y appuyai ensuite afin de me soutenir.

« Mon Dieu ! » dis-je, « pourquoi tous ces préparatifs ? De quoi suis-je coupable ? Pourquoi ces avertissemens qui ne sont que de mystérieuses menaces ? Pourquoi ne me dit-on pas quel a été mon crime ? »

Les quatre religieux qui, jusqu’à ce moment, n’avaient ni parlé ni même levé la tête, dirigèrent pour lors vers moi leurs regards livides, et dirent tous à la fois, avec des accens qui semblaient