Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 2.djvu/165

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minèrent. Ma chaise et ma table furent renversées, secouées et enfin brisées, afin de découvrir s’il ne s’y trouvait point quelques papiers cachés. On arracha les estampes des murs ; on les tint contre la lumière ; on brisa jusqu’aux cadres. On examina ensuite mon lit ; on jeta les matelas par terre ; on les décousit ; on tira la paille de la paillasse. L’activité de ces moines formait un singulier contraste avec l’impassibilité qu’ils avaient témoignée quelques momens auparavant.

Pendant ce temps je me tenais au milieu de la chambre, ainsi qu’on me l’avait ordonné, et sans me détourner à droite ni à gauche. Ils ne trouvèrent rien qui justifiât leurs soupçons ; ils