Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 2.djvu/171

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une maison bourgeoise, habitée par la famille la plus tranquille ; mais, dans un couvent, la triste monotonie de ce que l’on peut appeler l’existence intérieure, donne de l’intérêt aux moindres événemens extérieurs de la vie ordinaire. Je sentais cela, et je me disais : Il se passe quelque chose d’extraordinaire ; puis j’ajoutais : ce qui se passe a rapport à moi. Mes deux conjectures se vérifièrent l’une et l’autre. L’heure était déjà fort avancée, quand on vint me dire d’aller trouver le supérieur dans son appartement. Je répondis que j’étais prêt à m’y rendre. Deux minutes après l’ordre fut révoqué, et l’on me pria de rester dans ma cellule, et d’y attendre le père supérieur. Je répondis