Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 2.djvu/187

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de ma cellule se r’ouvrit, et je vis rentrer le supérieur et ses quatre satellites. L’obscurité dont je sortais me força de tenir les yeux à demi-fermés ; je distinguai cependant qu’ils portaient une corde et un sac. Je tirai de cet appareil les présages les plus effrayans, je changeai sur-le-champ de raisonnement, et au lieu de dire : ils n’osent pas faire telle ou telle chose, je me demandais quelle était la chose qu’ils n’oseraient pas faire. J’étais en leur pouvoir, ils le savaient, je les avais provoqués, qu’allais-je devenir ?

Ils s’approchèrent de moi. J’imaginai que la corde devait servir à m’étrangler, et le sac à envelopper mon corps. Mille tableaux sanguinaires se