Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 2.djvu/194

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m’entourèrent. Alors, et pour la première fois, je me débattis, j’appelai au secours. C’était le moment qu’ils attendaient. Ils désiraient de ma part quelque marque de répugnance. Un frère lai, qui guettait dans le passage, donna soudain le signal en sonnant la cloche, cette cloche terrible, au son de laquelle tout habitant d’un couvent doit rester dans sa cellule, parce qu’elle indique qu’il se passe quelque chose d’extraordinaire dans la maison. Au premier coup je perdis toute espérance. Il me semblait que dans le monde entier il n’existait d’autres hommes que ceux qui m’entouraient et qui, à la lueur livide du seul flambeau dont ce passage était éclairé ressemblaient à autant de