Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 2.djvu/22

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puis en celui du patron de ma famille ; enfin au nom du saint sous la protection duquel j’avais été placé en naissant. Je passai une nuit très-agitée, et j’assistai aux matines sans avoir fermé l’œil. Je sentais cependant que j’avais acquis de la fermeté, ou du moins je le croyais. Hélas ! je ne savais pas ce qui me restait à souffrir.

Je remplis ce jour-là mes exercices avec une assiduité plus qu’ordinaire. J’éprouvais déjà la nécessité de la dissimulation. Nous dinâmes à midi. Bientôt après la voiture de mon père arriva, et l’on me permit d’aller pendant une heure me promener sur les bords du Mançanarès. Je fus surpris de trouver mon père dans la voiture, et, quoiqu’il