Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 2.djvu/55

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appelât au ciel des préventions de son enfant.

« Mais, Madame, lui répondis-je, cette différence est inexplicable. »

— « Et voudriez-vous que ce fût moi qui l’expliquât ? »

— « Vous ou tout autre, Madame ? »

— « Moi ! » répéta-t-elle sans m’écouter. Puis baisant un crucifix qu’elle portait au cou, elle ajouta : « Mon Dieu ! le châtiment est juste, je m’y soumets, quoiqu’il me soit infligé par mon propre enfant. Vous êtes illégitime, » ajouta-t-elle en se tournant tout-à-coup vers moi ; « vous êtes illégitime, et votre frère ne l’est pas ; votre entrée dans la maison de votre père est non-seulement une honte pour elle, mais