Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 2.djvu/76

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

moi le plus formidable mélange de malignité, de désespoir et de puissance. Des éclairs semblaient partir de mes yeux pendant que je réfléchissais. Je pouvais en un instant faire changer de place aux sacrificateurs et à la victime. On vint m’habiller. Je fis part à ceux qui me paraient de l’idée épouvantable qui m’était venue, et, en la répétant, je fis un grand éclat de rire. Ce rire les effraya ; ils se retirèrent, et allèrent communiquer au supérieur l’état où ils m’avaient trouvé.

Celui-ci arriva dans mon appartement, et je vis à son entrée qu’il n’était pas moins effrayé qu’eux.

« Mon fils, qu’est-ce que tout ceci signifie ? »