Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 2.djvu/77

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— « Rien, mon père, rien qu’une pensée qui m’avait soudain frappé. »

— « Nous discuterons ce point une autre fois, mon fils ; pour le présent… »

— « Pour le présent, » répétai-je avec un autre éclat de rire qui sans doute déchira les oreilles du supérieur, « pour le présent, je n’ai qu’une alternative à proposer : que mon père ou mon frère prennent ma place, voilà tout. Je ne veux pas être un moine. »

À ces mots, le supérieur se mit à marcher dans ma cellule avec toute l’apparence du désespoir. Je le suivis en répétant des injures et des blasphêmes qui dûrent le glacer d’horreur. Ce fut en vain qu’il me représenta que tout était arrangé, que j’avais achevé mon