Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 3.djvu/112

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je, de couper les membres de l’être malheureux qui obstruait leur passage. Il entendit cette proposition, et son corps se contractant par un spasme musculaire, rentra dans ses dimensions ordinaires. On le retira de la position pénible où il se trouvait ; mais il avait été suffoqué par l’effort, et on le laissa sans vie dans le caveau. Ces détails qui exigent du temps pour les expliquer, se présentèrent à la fois et au même instant à mon esprit. Que dis-je, à mon esprit ? Non, à mes sens. Je n’avais que des sensations ; et tout le monde sait que la douleur physique poussée à un haut degré, anéantit en nous toute autre faculté.

Je m’efforçai de retourner, toujours