Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 3.djvu/127

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une supériorité de puissance. Nous éprouvons un respect honteux pour ceux qui ont passé avant nous par les derniers degrés du vice. Cet homme était criminel, et son crime le rendait en quelque sorte sacré à mes yeux. Il est toujours facile d’acquérir par des forfaits une connaissance prématurée de la vie. Il en savait plus que moi, aussi le regardais-je comme ma plus précieuse ressource dans cette entreprise désespérée. Je le craignais comme un démon, et cependant je l’invoquais comme un Dieu.

Je consentis donc à ce qu’il me proposait. J’étais fort grand, mais il était plus robuste que moi ; il s’éleva sur mes épaules ; je pliais sous le poids ; mais il