Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 3.djvu/169

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

sans cesse, je ne devais pas craindre de rester oisif. »

À cet endroit de son récit, mon compagnon essuya son front endurci, s’arrêta un moment pour prendre haleine, puis continua en ces termes :

« Je n’aime pas trop à détailler les moyens par lesquels ce couple fut induit à croire qu’il pouvait s’échapper du couvent. Il suffit que j’en fus le principal agent ; que le supérieur prit part à la supercherie ; que je les guidai à travers les mêmes passages où vous avez passé cette nuit : ils tremblaient et me bénissaient à chaque pas… que… »

― « Arrêtez, » m’écriai-je, « malheureux ! vous retracez pas à pas la course que je viens de faire. »