Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 3.djvu/242

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des êtres faibles et pécheurs comme nous ne sommes pas en état de comprendre. Mais, autant que j’en puis juger, ses prisonniers sont non-seulement insensibles aux bienfaits qu’ils peuvent retirer de sa vigilance ; mais ils les reçoivent avec une ingratitude atroce. Vous, par exemple, qui êtes accusé de sorcellerie, de fratricide et de je ne sais combien de crimes encore, votre détention salutaire en ce lieu vous empêche d’outrager encore la nature, la religion, la société. Eh bien ! je gage que vous éprouvez si peu de reconnaissance pour ces bienfaits, que votre plus ardent désir est de vous y dérober le plus promptement possible. En un mot, je suis convaincu que le vœu