Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 3.djvu/250

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pour donner une preuve de ma sincérité, je suppliai que l’on voulût bien permettre que quelqu’un passât la nuit dans ma cellule, ou bien, si cela était contraire aux règles de l’Inquisition, qu’une sentinelle fût placée dans le corridor qui y communiquait, afin que je pusse, par un signal convenu, lui donner avis de l’arrivée de cet inconnu mystérieux dont les visites impies seraient à la fois découvertes et punies.

En me laissant parler ainsi, on m’avait accordé un privilége tout-à-fait inusité dans le tribunal de l’Inquisition, où le prisonnier ne peut que répondre à des questions, et ne doit jamais parler, à moins qu’on ne l’interroge. Ma proposition donna lieu cependant à une