Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 3.djvu/251

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délibération, et quand elle fut terminée, je découvris avec horreur qu’il n’y avait pas un seul des officiers qui osât prendre sur lui de veiller près de ma cellule.

J’y retournai dans une agonie inexprimable. Plus je m’étais efforcé de me justifier plus je paraissais coupable. Ma seule ressource et ma seule consolation furent d’obéir strictement aux ordres du tribunal. Je veillai soigneusement toute la nuit. L’inconnu ne vint point. Vers le matin je m’endormis ; mais hélas ! de quel sommeil épouvantable ! les génies ou les démons du lieu où j’étais semblèrent avoir arrangé le songe qui occupa ma pensée. Je suis convaincu qu’une victime réelle d’un véritable auto-da-fé