Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 3.djvu/261

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nous espérons qu’il ne te traitera pas avec trop de sévérité. »

À ces mots affreux, dont je ne comprenais que trop bien le sens, je poussai un cri d’horreur : on m’emmena, et ce cri, pour lequel j’avais épuisé toutes les forces de la nature, ne fit pas plus d’impression que ceux des misérables livrés à la torture.

Rentré dans ma cellule, je me sentis convaincu que tout ce qui m’était arrivé n’avait été qu’une ruse inquisitoriale, pour me forcer de m’accuser moi-même et me punir pour un crime, tandis que je n’étais coupable que d’une confession extorquée.

Plus j’y réfléchissais, plus je détestais mon aveugle et sotte crédulité. Com-