Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 3.djvu/269

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mais les nôtres étaient à genoux quand il aurait fallu travailler.

Cependant les flammes commencèrent à descendre dans la cour, et ce fut alors que s’offrit un tableau d’une horreur impossible à décrire. Les malheureux qui avaient été condamnés s’imaginèrent que leur heure était venue. Devenus imbécilles par la longueur de leur détention, et aussi soumis que le Saint-Office pouvait le désirer, le délire les saisit quand ils virent approcher les flammes. Ils s’écrièrent à haute voix : « Épargnez-moi, épargnez-moi ! Faites-moi souffrir le moins que vous pourrez ! » D’autres, se mettant à genoux devant les flammes, les invoquaient comme des saints. Ils croyaient voir